A propos

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Je suis née un jour de Juillet à Paris dans le 19ème arrondissement et  tous les jeudis de mon enfance, je les ai passés dans le minuscule appartement de mes grands-parents dans le 11ème arrondissement. Autant dire que le quartier populaire de Belleville me colle à la peau et à la mémoire.

Mémoire visuelle d’abord, avec les vieux immeubles dont on se demandait déjà à l’époque comment ils pouvaient encore tenir debout, avec les rouleaux de tissus chatoyants qui débordaient des rayons de boutiques exotiques, avec l’église Saint Joseph qui me semblait le lieu le plus étrange et inaccessible qui soit pour la petit fille  sans religion que j’étais.

Mémoire olfactive, avec les odeurs de cuir et de colle de l’atelier paternel  je reniflais avec délice, avec les odeurs fortes d’épices qui piquaient les yeux et le nez quand nous passions devant les magasins de produits orientaux, avec les odeurs de fournil, de viande, de poissons qui se mélangeaient et nous donnaient le tournis quand nous descendions la rue du Faubourg du Temple. Même si  je vis depuis trente ans en Seine et Marne où j’ai trouvé mon havre de paix en compagnie de mon mari et de mes trois enfants, je suis restée parisienne de cœur à tout jamais.

En devenant professeur de français, j’ai  fini de sceller l’alliance entre mes grands-parents immigrés et analphabètes et la terre qui les accueillit presque cent ans plus tôt.  Après avoir enseigné pendant 25 ans ce français si cher au cœur de ma mère  qui s’était fait un devoir de m’apprendre à parler comme dans les livres, je me suis  tournée vers l’animation d’ateliers d’écriture et  pendant 10 ans, je me suis amusée à faire écrire les autres.

En 2016 je tombe sur un article parlant des plateformes d’auto édition. L’idée de me lancer dans l’écriture d’un roman me trotte dans la tête depuis longtemps. Je suis fanatique de romans policiers. Je me lance alors un défi: écrire un polar qui bien évidemment se passera à Belleville. Le personnage de L. Blum, un enquêteur dandy, gourmet et amoureux, s’invite tout naturellement. Pas de gore ou de trash pour moi.  Dans un style qui emprunte aussi bien aux codes du roman à suspense qu’à ceux du cosy murder j’écris « Il faut bien que la foudre tombe quelque part » qui rencontre immédiatement son public.  Suivront trois autres enquêtes de l’ex commissaire Blum.

Dans un autre registre, je travaille actuellement à l’écriture d’un roman familial et mon premier titre Rien ne sert d’oublier qui traite sous une forme romanesque du poids de l’héritage est en cours de réédition. Mes romans policiers ont déjà séduit plus de 12 000 lecteurs et l’écriture est définitivement entrée dans ma vie.


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